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giovedì 25 dicembre 2014

Les étudiants bloqués à Gaza demandent à Israël la réouverture des points de passage

Info-Palestine.eu
Rasha Abou Jalal
Ville de Gaza, Bande de Gaza – La fermeture continue du passage frontalier de Rafah menace l’avenir des étudiants Palestiniens devant voyager à l’étranger pour poursuivre leurs études.


Cette situation a conduit à un mouvement estudiantin à Gaza qui appelle à la nécessité d’ouvrir le passage de Rafah sinon, le cas échéant, les autoriser à faire le voyage via le passage d’Erez qui est sous contrôle israélien.

Mohib Izz al-Din est un exemple parmi tant d’autres. Bloqué à Gaza, cet étudiant de 22 ans a réussi à obtenir une bourse d’études en Médecine en Ukraine. Cependant, la fermeture du passage frontalier de Rafah l’empêche d’avancer dans ses études.

Il raconte à Al-Monitor : « Nous comprenons parfaitement que la situation sécuritaire dans le Sinaï est compliquée, néanmoins, les autorités égyptiennes doivent elles aussi comprendre que nous avons droit à l’éducation et de ce fait, l’obligation d’atteindre nos universités. Nous, étudiants Palestiniens, ne représentons aucune menace pour la souveraineté et la sécurité égyptienne. »

Et d’ajouter : « Mon Visa pour l’Ukraine expire dans sept jours. Si je reste bloqué, le billet et son prix que j’ai dû emprunter à des proches partiront en fumée. Et ce n’est pas tout, la nouvelle année universitaire a déjà commencé et je ne suis pas en mesure de rattraper le retard, ce qui bouleversera nettement et sensiblement mes résultats et mon niveau. »

« Pourquoi sommes-nous interdits de voyager pour poursuivre nos études? Le droit international ne garantit-il pas les droits de chacun à étudier là où il souhaite? » s’indigne Izz al-Din.

Bassam Jadallah est un autre étudiant qui souffre du verrouillage des passages frontaliers. Si cela persiste, il craint que son diplôme et son cursus ne soient remis en cause, c’est pourquoi, il a décidé de créer une page sur les sites des réseaux sociaux pour mobiliser et appeler les étudiants bloqués à organiser un sit-in.

Dans son interview avec Al-Monitor, Jadallah a expliqué : « Les promesses ne manquent jamais. Cela fait plus de deux mois qu’on nous promet la réouverture de Rafah. Pourtant, rien n’a changé et nous réalisons que les autorités égyptiennes n’accordent aucune importance à n’importe quel besoin humanitaire palestinien. C’est dans cette optique que nos regards se tournent désormais vers l’option du passage d’Erez. »

Jadallah dit avoir collecté 1500 demandes d’étudiants pris au piège à Gaza, qu’il a ensuite transmis au Département des Affaires Civiles Palestiniennes, chargé de l’enregistrement des citoyens désireux de voyager par le passage d’Erez. « Toutefois, à ce jour, aucune décision nous autorisant à voyager à travers Erez ne nous a été délivrée, notamment à cause des complications énormes qu’Israël impose à ceux qui veulent traverser le passage, » souligne Jadallah.

Selon le Centre Juridique pour la Liberté de Circulation, Gisha, « Depuis mars 2006, la politique adoptée par Israël empêche les habitants de Gaza de traverser le passage d’Erez, à l’exception des cas humanitaires jugés extrêmes et exceptionnels. »

Le Centre ajoute : « Depuis juillet 2010, le nombre de Gazaouis enregistrés à Erez a atteint les 3000 citoyens par mois. Il s’agit principalement de commerçants et de malades voyageant avec leurs accompagnateurs afin de se faire soigner dans les hôpitaux d’Israël et de Cisjordanie. Ce chiffre a considérablement baissé depuis le déclenchement de la Seconde Intifada où, à l’été 2000, les Palestiniens circulant par Erez étaient estimés à plus de 26000. »

Pour Jadallah, la fermeture du passage frontalier de Rafah ne fait que compliquer le voyage et le déplacement des étudiants. Il explique : « Dans le cas où le passage d’Erez nous est ouvert, nous devrons d’abord traverser le territoire israélien et la Cisjordanie pour entamer de nouvelles procédures qui nous emmèneront en Jordanie. Tout cela pour que nous puissions à la fin rejoindre un aéroport à partir duquel nous voyagerons vers nos différentes universités étrangères. »

C’est donc le 20 novembre que Jadallah, en compagnie d’une dizaine d’autres étudiants bloqués, a protesté devant le Département des Affaires Civiles du Ministère des Affaires Étrangères. Les protestataires ont demandé au Président Palestinien Mahmoud Abbas d’intervenir en leur faveur pour qu’ils puissent voyager, dans les meilleurs délais, via le passage israélien.

Ils ont également brandi des banderoles où les slogans appelaient le Secrétaire-Général de l’ONU, Ban Ki-Moon, à intervenir pour mettre fin à leur souffrance et à œuvrer sérieusement à résoudre leur cause humanitaire.

Par ailleurs, une source officielle du Département des Affaires Sociales à Gaza a confié à al-Monitor : « Les Palestiniens autorisés à voyager à travers le passage d’Erez sont principalement des malades, des commerçants et des personnes de nationalités étrangères. »

La source qui a requis l’anonymat a poursuivi : « S’agissant des étudiants restés bloqués à Gaza, des discussions intensives entre la direction de l’Autorité Palestinienne et les autorités israéliennes sont en cours. L’enjeu est de permettre à ces étudiants de traverser Erez. Bien qu’aucun résultat n’ait à ce jour mené à une décision sérieuse, la partie israélienne a promis d’étudier le cas. »

La source a expliqué qu’ « Israël pourrait donner son accord pour certains étudiants et rejeter les demandes des autres. La question de qui peut voyager via Erez est soumise aux standards israéliens qui s’inscrivent souvent dans le cadre des prétextes liés à la sécurité. »

Rami Abdo, directeur du Réseau Euro-Méditerranéen pour les Droits de l’Homme à Gaza, a expliqué à al-Monitor : « Nous référant au droit international qui garantit le droit à l’éducation de chacun, nous estimons que le droit des étudiants palestiniens doit être protégé et préservé et que les points de passage doivent être ouverts afin de leur permettre de voyager et de ne pas se voir refuser le droit à l’éducation. »

Abdo a ajouté que les étudiants disposent du droit de voyager via le passage d’Erez, néanmoins, il confirme qu’Israël utilise des « prétextes peu convaincants liés à sa sécurité, » rien que pour empêcher les Gazaouis, toutes catégories sociales confondues, de voyager, chose qui le rend responsable juridiquement du blocage des citoyens car il doit assumer sa responsabilité envers le peuple palestinien sous occupation.

Il a également appelé la communauté internationale à « assumer sa responsabilité quant à la fermeture des passages dans la Bande de Gaza, à mesurer la nécessité d’exercer la pression sur Israël, à ne pas faire la sourde oreille et rester les bras croisés devant ce qui se passe, à ne pas permettre à Israël de punir les civils et à continuer d’accomplir ses tâches et fonctions qu’elle ne cesse de prôner en termes du besoin de l’application et du maintien des droits de l’homme. »

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