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sabato 28 settembre 2013

Sri Lanka: l'ONU fixe un ultimatum pour enquêter sur les exactions

Le Parisien
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a fixé mercredi un ultimatum au Sri Lanka lui demandant de mener d'ici à mars une enquête crédible sur les allégations d'exactions commises pendant le conflit ethnique dans ce pays en 2009.
"Le Haut-Commissaire encourage le gouvernement à établir d'ici à mars 2014 un processus national crédible" qui permette de demander aux responsables des crimes de répondre de leurs actes, a déclaré Mme Pillay dans un rapport présenté au Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

"En l'absence" d'une telle enquête, la communauté internationale devra mettre en place ses propres mécanismes d'enquête", a-t-elle averti.

En mars 2012 et 2013, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait adopté des résolutions exhortant le Sri Lanka à enquêter sur les allégations d'exactions commises pendant le conflit ethnique au Sri Lanka en 2009.
Depuis, les autorités sri-lankaises n'ont fait "aucun effort" pour mener une telle enquête, déplore le Haut-Commissaire.
Dans son rapport, elle dénonce également la "surveillance élevée" subie par les réfugiés qui sont revenus au Sri Lanka ainsi que les anciens détenus et le personnes ayant été réhabilitées.
Mme Pillay déplore aussi la persistance d'une "présence militaire considérable dans le nord" du pays, quatre ans après la fin du conflit.
Le conflit au Sri Lanka a duré de 1972 à mai 2009 et a fait, selon des estimations de l'ONU, environ 100.000 morts.
En avril 2011, l'ONU a publié un rapport accablant sur le Sri Lanka où pourraient avoir été commis des crimes de guerre en 2009 contre les civils. Des organisations de défense des droits de l'homme estiment que 40.000 civils ont été tués au cours des derniers mois de la guerre civile par les forces gouvernementales. Les rebelles tamouls ont aussi été accusés d'exactions et d'avoir utilisé des civils comme boucliers humains.
Colombo réfute en bloc ces accusations, et estime mener à bien son processus de réconciliation nationale.
Mercredi, l'ambassadeur du Sri Lanka auprès de l'ONU à Genève, Ravinatha Aryasinha, a estimé pour sa part que "le Conseil n'avait pas de mandat" pour demander une enquête internationale et a déclaré que son pays avait déjà mis en place des "mécanismes multiples" pour demander aux auteurs des éventuels crimes de répondre de leurs actes.
Il a également déploré que le Conseil porte une "attention disproportionnée au Sri Lanka". "Le Sri Lanka a besoin d'être encouragé au lieu de voir des obstacles mis sur sa route", a-t-il conclu.

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